
CONCEPTION | MISE EN SCÈNE ET ÉCRITURE : VALÉRIE ANTONIJEVICH
D’après les archives de l’occupation, les témoignages d’anciens résistants et de Déposition – Journal de guerre 1940-1944 de Léon Werth
Tout public | à partir de 13 ans – Durée | 1h40
Lauréat de l’aide à la création de textes dramatiques – dramaturgies plurielles – de la DMDTS
SYNOPSIS
En 1940, abasourdie puis docile, souvent aveuglée par la puissance de l’occupant, la population se soumet au pouvoir d’une autorité.
Parce que, comme ils disent : « Qu’est-ce qu’on peut faire ? »…
Plongeon dans les années d’occupation. Une loupe posée sur les individus. Confrontés à ce que la guerre révèle d’eux-mêmes, d’humain et d’inhumain ; sources sourdes, inconnues jusqu’alors où ils puisent le meilleur comme le pire. Les êtres vacillent entre aliénation et liberté, peurs et courages, individualité et solidarité.
La guerre est le catalyseur tragique des comportements humains. Mon cœur caresse un espoir ou des histoires de gens ordinaires ; morceaux déchirés de vies prises dans l’étau de la dictature et de l’occupation.
Ceux qui ont résisté. Ceux qui ont collaboré. Et l’immense majorité qui a attendu.
ADAPTATION SCÉNIQUE
Une boîte noire bordée à cour et à jardin par des portants métalliques qui supportent des vêtements, des objets emballés et strictement étiquetés comme des pièces à conviction… traces sensibles d’existences disparues.
L’espace de jeu se contracte, se resserre jusqu’à l’étranglement.
Les lumières renforcent l’écrasement de ce temps qui ne passe pas, l’absence d’horizon, d’échappatoire.
Dans le noir, une voix off issue d’extraits de Déposition de Léon Werth guide le spectateur au fil des années d’occupation. Sa réflexion se heurte à une époque qui échappe à la raison. Sur scène, les comédiens dépècent les portants dont il ne restera bientôt plus que le squelette pour faire émerger des « gens », figures qui, au fil de scènes quotidiennes, se débattent dans le chaos et la confusion et rappellent combien il est difficile de ne pas brader son humanité.
La parole est au centre : objet de combat, de pensée, de propagande, de résistance… parole qui doit se taire et se terrer, dangereuse si entendue mais si nécessaire à la survie, parole qui se dit trop, victorieuse et arrogante, dévastatrice de haine, parole triviale empêtrée de lieux communs, de propagation d’idées toutes faites, parole de réconfort, de solidarité, de soutien.
Les corps des acteurs ont été travaillés pour dégager l’essentiel de chaque figure, comme si, dans cette extrémité, il ne leur restait plus de place pour bouger en liberté, en insouciance. Ils sont ramenés à une économie où chaque geste est signifiant. Souvent en déséquilibre, en arrêt, en suspension, les mouvements et les déplacements augmentent l’impression d’enlisement, d’incertitude, de dérisoire.
DISTRIBUTION
Conception et mise en scène | Valérie Antonijevich
Écriture | Valérie Antonijevich à partir d’archives et de Déposition de Léon Werth
Assistanat | Charlotte Rey
Avec | Yves Buchin, Frédéric Jeannot, Jeanne-Marie Garcia, Toma Roche, Nadja Warasteh
Voix de Léon Werth | Aristide Legrand
Travail de corps | Yano Iatridès
Scénographie | Valérie Antonijevich
Création décors | Eric Pirat, Jean-Pierre Vuidepot
Création lumière | Stéphane Vérité
Création sonore | Benjamin Chevillard
Régie | Laurène Curé
Déposition de Léon Werth est édité aux Editions Viviane Hamy
SOUTIENS
Production : Collectif Maquis’Arts
Coproduction : DMDTS (Ministère de la Culture), ADAMI, SPEDIDAM, Ministère de la Défense – Direction de la Mémoire, du Patrimoine et des Archives, Conseil régional de Franche-Comté, Conseil général du Jura, DAC Aubervilliers
Soutiens : Espace Icare – Issy les Moulineaux, OMJA – Office Municipal de la Jeunesse d’Aubervilliers, Espace Renaudie – Aubervilliers
Partenaires : Ligue des Droits de l’Homme, Editions Viviane Hamy, 7e Acte – Le Cours, Amicale du 1er Bataillon du Jura, Association des Anciens FFI de Salins les Bains, Amicale FTP Pierre Semard, Association DPLV, Associations les Amis de la Résistance et de la Déportation
Le Collectif Maquis’Arts est soutenu par la ville d’Aubervilliers.
Déposition de Léon Werth est édité aux Editions Viviane Hamy
ACTIONS ARTISTIQUES
Les élèves entreprendront la même démarche que celle de l’écriture du spectacle qui consiste, à partir d’archives (c’est à dire, ici, lire différents types de textes, des discours politiques à la littérature en passant par la presse nationale et internationale) à composer une écriture dramatique (dialogues, monologues, écritures sans paroles…) [LIRE LA SUITE+]
PRESSE
« Valérie Antonijevich construit une œuvre sur la mémoire et non un devoir de mémoire. L’occupation est démystifiée, les cartons d’archives s’offrent au public dans l’unique expérience de l’intime, du réel et de l’instantané. On verse très rapidement dans une histoire des sensibilités, si chère à Alain Corbin, édifiant des fragments de vie sur les fondations de l’éphémère, de l’humain qui construit ce temps hors du temps, transcendé par un procédé théâtral d’une puissance étonnante. » Bruno Deslot, Un fauteuil pour l’orchestre
« La compagnie Maquis’Arts lie un travail de création textuelle pertinent à une interprétation talentueuse. Chacun de nous se trouve alors interpellé sur sa propre humanité, sur ses propres choix, actuels, urgents. » Elise Noiraud, Les trois Coups
« Valérie Antonijevich est un jeune metteur en scène qui place haut la barre et compte désormais parmi les artistes de sa génération. » Gilles Costaz, Webthea
« Il faut saluer le remarquable traitement du matériau textuel par Valérie Antonijevich : tandis qu’une voix off lit les extraits du Journal de guerre 1940-1944 de Léon Werth « Déposition » – lecture lucide et poignante du tournant idéologique pris par la France pétainiste, de courtes séquences dialoguées, certes élaborées à partir d’archives mais très bien écrites (jusque dans le rendu du vocabulaire et de la diction d’alors) et suffisamment sobres pour ne pas trop verser dans le romanesque, traduisent le quotidien français dans ce qu’il de plus tourmenté et de trivial. » David Larre, Théâtre On Line
« Le plateau dépouillé et peu éclairé évoque la solitude et la fragilité des personnages. Deux panneaux de vêtements suspendus l’encadrent. On pense à « Personnes », installation présentée récemment par Christian Boltanski dans l’exposition Monumenta. Les comédiens se saisissent de ces vêtements et font revivre des bribes du passé et l’on perçoit, derrière le quotidien, les arrestations, la déportation, la torture et les exécutions. » Micheline Rousselet, Snes- Fsu
PAROLE DE SPECTATEUR
“D’excellents comédiens nous font revivre avec beaucoup d’émotion l’intimité des français sous l’occupation. Valorisé par une mise en scène inventive, le jeu des acteurs est dynamique et plein de sensibilité. C’est avec émotion que l’on partage cette tranche de vie où se mêlent des sentiments contraires, des états d’âme qui s’opposent, des individus qui s’affrontent.”
AUTOUR DU SPECTACLE
CONTACT

Anne-Claire Ronsin
06 85 17 72 07
À TÉLÉCHARGER

DATES PASSÉES
2011
Théâtre Albert Camus | Issoudun
Espace Renaudie | Aubervilliers
Espace Icare | Issy les Moulineaux
La Belle Étoile | Saint-Denis
2010
Théâtre de l’Épée de Bois – 30 dates | Paris