COLLECTIF MAQUIS’ARTS
COLLECTIF pour expériences, humanités, savoirs-faire, désirs au service de projets communs
MAQUIS pour résister à l’uniformisation des opinions et des idées, à l’anéantissement des confrontations de points de vue, à la standardisation
ARTS pour le croisement de propositions et d’expressions artistiques variées, garantie d’un théâtre vivant, en constante (r)évolution.
Depuis sa création, le Collectif Maquis’Arts visite différents champs d’exploration artistique à travers l’écriture à partir de matières non théâtrales, le montage de textes d’auteur.es d’aujourd’hui, l’adaptation contemporaine d’œuvres classiques, la création de liens entre théâtre et cité.
Le Cerf et le chien | Compte à rebours | Mon cœur caresse un espoir | On n’y va pas par 4 chemins | Théâtre Urbain Éphémère et Ludique | Chœur battant | Qui est le véritable inspecteur Hound ? | Vanves 14-18 | Nuits d’amour éphémère
PROJET ARTISTIQUE
Dans un société marquée par la passivité qu’instaure entre autres la consommation d’images médiatiques qui déshumanisent le réel, je suis convaincue de la force politique d’un théâtre de l’intime.
J’envisage le théâtre comme une nécessité à être troublés dans notre aspiration au confort. Pour moi, le théâtre ne doit pas chercher à (ré)conforter, rassurer ni à être conclusif. Il doit toujours porter en lui le tragique et l’absurde de la condition humaine nécessaires à son élaboration même.
Mon intention est de faire un théâtre qui défamiliarise, qui crée en quelque sorte, des trous – trou dans certitudes, habitudes, façon d’agir… qui questionne les idées toutes faites sans apporter de réponses rassurantes et d’élaborer des mises en scène où l’imagination du spectateur complète de façon créatrice le dessin des allusions données en scène et lui permette d’ouvrir des mondes peut-être insoupçonnés en lui.
Mon théâtre est animé par le désir d’impliquer le spectateur par la composition de fortes lignes de tension entre les corps (matérialité et intimité des êtres), par la parole (tentatives de représentation de soi) dans un espace scénique qui se veut avant tout un espace de jeu.
A partir de là, l’enjeu est d’écrire une partition scénique physique, visuelle et sonore qui s’appuie sur l’organisation d’une suite d’impressions, d’images théâtrales pour susciter des impressions profondes, des sensations paradoxales, troublantes qui mettent le spectateur en tension et font émerger des contradictions et des problèmes de choix.
J’ai conservé de mon apprentissage de la mise en scène à l’école russe la passion pour un théâtre qui se construit à partir de situations concrètes et d’une mise en jeu par l’action. Mon travail passe à la fois par un corps à corps avec les situations pour aller vers des interprétations très physiques et incarnées ainsi que par le texte, non pour un aspect littéraire mais pour l’en-jeu de la parole.
Ce parti pris engendre un théâtre expérientiel qui repose sur une théâtralité de l’acteur dont l’engagement politique, physique et émotionnel est indispensable. Il requiert des textes, des histoires, des récits capables de créer un élément perturbateur entre ce qui est établi et ce qui est possible.
Valérie Antonijevich