De nombreuses actions auprès des publics sont menées au sein de la compagnie. Cet investissement répond à la conviction que le spectacle vivant doit se trouver au cœur de la vie des gens, qu’ils ne l’abordent pas en consommateurs mais en acteurs/amateurs. L’enjeu est aussi de faire tomber les barrières invisibles, la méconnaissance, les a-prioris, les peurs… qui séparent toute une partie de la population du spectacle vivant.
La rencontre avec le théâtre – et plus généralement la découverte du spectacle vivant – est déclinée à travers des ateliers de pratique avec des enfants, des adolescents, des personnes d’âges, de professions, de milieux sociaux différents et variés. Elle prend aussi la forme d’écoles du spectateur, de participation à une création professionnelle, de créations théâtrales amateures.
Notre expérience nous a révélé des ressources de talents, d’énergies, d’envies qui demandent à être identifiées, mobilisées et encouragées.
Nous nous engageons dans des actions artistiques qui portent sur la reconnaissance de la dignité des personnes et privilégient la diversité des ressources culturelles essentielles à la construction de l’être intime et social. Les actions artistiques sont pensées comme des courroies de transmission qui réactivent les forces, valorisent les potentiels, les identités et encouragent la restauration de l’estime de soi. Elles s’inscrivent dans une dynamique de lutte contre les logiques d’appauvrissement selon les conclusions de Patrice Meyer-Bisch, pour qui le droit de participer à la vie culturelle est le premier facteur de liberté et d’inclusion sociale. La culture n’étant pas une appartenance mais un mode de participation à la construction d’un monde commun sans cesse en mouvement et en évolution, les actions prennent en compte les personnalités bâties sur l’héritage propre à chacun et sur l’héritage commun. Elles se tissent dans des allers/retours entre l’universel et le singulier et inversement afin de lutter contre le sentiment de rejet, d’inadéquation et insistent sur la nécessité de diversité pour éviter la standardisation. Intervenir à un niveau local nous paraît fondamental dans un contexte de mondialisation qui a un effet standardisant (modes, goûts… ) et tend à réduire à l’impuissance.