
Metteure en scène | Comédienne
Après une formation de comédienne avec Philippe Jouaris, Jean-Pierre Garnier, Christian Benedetti, Dominique Boissel, Philippe Adrien…, Valérie Antonijevich se tourne vers la mise en scène et se forme auprès de Leonid Kheiffets et Valéry Ribakov (Gitis). Elle a également abordé la scénographie avec Olivier Borne.
Elle commence la mise en scène en orientant sa recherche dramaturgique autour de la composition de spectacles à partir d’une matière textuelle non théâtrale : poèmes, récits, témoignages, archives… et autour d’écritures contemporaines.
L’invitation au voyage est un spectacle qu’elle conçoit à partir de poèmes de Rimbaud, Michaud, Segalen, Kerouac… | Lucia y Dolores, est une grande fresque sur l’Andalousie à partir de textes d’Hemingway, Picasso… | Je persiste et signe je m’appelle Jacques Brel est un spectacle qu’elle construit comme un conte à partir de l’œuvre du chanteur et qu’elle crée avec 34 jeunes comédiens. Elle entreprend un travail d’écriture à partir d’archives pour explorer le thème « Histoire et histoires : liens intimes » et écrit Vanves 1914-1918 qui retrace la vie des femmes pendant la Grande Guerre sous la forme d’une construction fragmentaire. Plus tard, elle écrit Mon cœur caresse un espoir également à partir de textes d’archives cette fois sur l’occupation et de Déposition de Léon Werth : elle parcourt les années d’occupation sous la forme d’un collage et trace en creux le portrait morcelé des français entre 40 et 44. Elle reçoit pour ce texte l’aide aux dramaturgies plurielles de la DMDTS.
Elle met également en scène des textes d’auteurs contemporains : Aztèques de Michel Azama | Nuits d’amour éphémère de Paloma Pedrero | Qui est le véritable inspecteur Hound ? de Tom Stoppard, (prix du public au Festival de Cavalaire) | Les aveux de la dernière chance de David Caraty (Prix du public au festival Court Circuit à Lyon) | Compte à rebours de Saviana Stǎnescu.
En 2013, elle co-écrit avec Charlotte Rey On n’y va pas par 4 chemins à partir des récits d’habitants d’Aubervilliers. Elle monte cette fable rocambolesque où le réalisme social se fond dans un traitement fantaisiste et décalé sous une forme théâtrale en quatre épisodes qui est jouée hors les murs dans un Théâtre Urbain Éphémère et Ludique conçu pour l’espace public avec le scénographe James Brandily.
En 2019, elle monte Le cerf et le chien de Marcel Aymé sous une forme musicale en collaboration avec le compositeur Xavier Ferran.
En 2020, elle écrit son premier texte dramatique C’était de l’amour.
Fermement engagée dans le théâtre pour tous, elle mène de nombreuses actions artistiques et théâtrales en faveur des adolescents et des publics éloignés, dirige de nombreuses formations autour du jeu de l’acteur et de la mise en scène et accompagne des équipes amateurs dans la création de pièces.
Valérie Antonijevich a également été professeure de théâtre entre 2001 et 2014. Elle a enseigné à l’Ecole Florent, à Le Cours-7e Acte et aux Enfants Terribles.