La cerisaie | Anton Tchekhov

MISE EN SCÈNE : VALÉRIE ANTONIJEVICH

Tout public | 2 heures


SYNOPSIS

A la suite de la mort de son petit garçon, Gricha, Lioubov Andreevna Ranevskaïa avait fui la cerisaie, la Russie et s’était réfugiée à Paris avec son amant. Après plusieurs années d’absence, la voilà de retour. Si sa fille Ania a fait le trajet jusqu’à Paris pour la ramener, c’est que la situation est grave. Ni Lioubov Andreevna ni son frère Léonid Andréïevitch Gaev n’ont pu gérer la cerisaie et ils croulent sous les dettes ; sans solutions, sans argent, la cerisaie va être vendue. C’est le printemps. Les cerisiers sont en fleurs. L’ancien moujik et maintenant riche marchand, Ermolaï Alexeïevitch Lopakhine attend Lioubov Andreevna avec impatience et anxiété. Il est quatre heures du matin, mais peu importe, il a une idée de génie et peut la sauver.

ADAPTATION SCÉNIQUE

Tout, chez Tchekhov, n’est que paradoxe. La Cerisaie n’y échappe pas. La cerisaie est une dame blanche dont l’éclat et la beauté sont fatals. Symbole de pureté et d’innocence, elle dissimule la souffrance des serfs qui ont travaillé pour sa splendeur, étouffe en son sein ses habitants, exige qu’on se sacrifie pour elle. Elle est immobile et toute puissante comme le passé qui fige les personnages, les enracine dans leurs préjugés et leurs rêves, leurs obsessions et aliénations. Finalement, au seuil de sa mort, Tchekhov rappelle combien chacun est esclave de lui-même. Mais il ne condamne pas ses personnages, il l’a souvent dit, il n’est pas moraliste. Il se contente de montrer leur propre exil intérieur. Être né serf n’est pas la seule façon d’être esclave ; on peut l’être de sa misère, de son ignorance, de sa paresse, de ses peurs, de ses préjugés de caste et aussi de son “moi”.

“Tout est écrit dans mes pièces, il suffit de les lire.” dit Tchekhov. C’est ce que nous nous sommes efforcés de faire. En le lisant attentivement et patiemment, les lignes les plus fines nous sont apparues. Elles ont dévoilé l’âpreté et l’humour d’un auteur qui a su inventer un théâtre qui est une formidable machine à jouer pour les comédiens.

Valérie Antonijevich voit La Cerisaie comme une danse macabre ironique et cruelle où les personnages ont beau se réfugier à l’intérieur de la maison, dans la chambre des enfants, la tête dans l’oreiller, la réalité vient frapper à la porte, se rappeler à eux et les jeter dans le vaste monde.

DISTRIBUTION

Mise en scène | Valérie Antonijevich
Assistanat | Évelyne Roulier
Avec | Frédéric Amérigo, Christophe Apoi, Florence Boilon, Alexandra Cuisiniez, Fabien de Savigny, Nadira Es-Sebbani, Younès Fedaili, Dominique Grandisson, Franck Jung, Jean-Marc Pintureau, Étienne Ravassard, Evelyne Roulier, Emmanuelle Sanvoisin, Jean-Jacques Serror, Bernard Singer, Karine Tan Luong Ann – Avec la participation d’Eliane Bertrand
Chorégraphies | Gwenaëlle Rinaldi
Scénographie | Valérie Antonijevich
Création décors | Joseph Hernandez
Création lumière | Jean-Pierre Alexandre
Création musique | Jean-Yves Bonnardel

SOUTIENS

Production : Astrolabe
Coproduction : Astcaf Paris, FNCTA

AUTOUR DU SPECTACLE

la cerisaie

Les comédiens

[+]

la cerisaie

Concentration avant filage

[+]

la cerisaie

L’affiche

[+]


CONTACT


À TÉLÉCHARGER

>> flyer


DATES PASSÉES

2016 et 2017

Centre culturel des Finances | Paris


Crédit photos | Olivier Méjanes